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Le journal d'Herminien
18 décembre 2011

Hommage à Václav Havel

 
Václav Havel s'adressant à la foule pendant la « révolution de velours » en novembre 1989

Décidément, ce blog, qui n’en finit pas de mourir, ne renaît de ses cendres depuis quelques jours que pour commémorer les morts. Aujourd’hui, c’est Václav Havel qui s’en est allé. Je ne connais pratiquement rien de l’œuvre du dramaturge ; celle de Milan Kundera m’est bien plus familière. C’est donc au combattant de la liberté que je veux rendre hommage. Privé d’études universitaires par le régime communiste parce que ses parents étaient issus de la bourgeoisie praguoise, c’est alors par des cours du soir que cet « ennemi de classe » réussit à obtenir son baccalauréat, puis un diplôme d’économie, alors qu’il était apprenti technicien. Sa lettre ouverte au président Gustáv Husák en 1975, puis la co-fondation et l’animation de la Charte 77, pétition d'intellectuels réclamant l’application des Droits de l’Homme en Tchécoslovaquie, le conduisent en prison. À la tête du Forum Civique, après avoir été libéré en mai 1989, Václav Havel devient l’un des principaux artisans de la « révolution de velours » qui, en novembre et décembre, fait s’écrouler le régime communiste. Élu président de la République tchécoslovaque, cet humaniste permet, depuis le château de Prague, la partition en douceur du pays, à laquelle il était pourtant opposé, et devient ainsi en janvier 1993, pour dix ans, le premier président de la nouvelle République tchèque. Salut, donc, à un homme de courage et de convictions, qui a été l’artisan d’un des grands moments de l’histoire de la fin du XXe siècle. Grâce à lui, entre autres, « L’Occident kidnappé » (pour reprendre la formule de Milan Kundera) a été libéré et a repris sa place en Europe.

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