21 janvier 2006
Meine Liebe zum Menschlichen, Lebendigen und Gewöhnlichen
Ich bewundere die Stolzen und Kalten, die auf den Pfaden der großen, der dämonischen Schönheit abendteuern und den "Menschen" verachten, — aber ich beneide sie nicht. Denn wenn irgend etwas imstande ist, aus einem Literaten einen Dichter zu machen, so ist es diese meine Bürgerliebe zum Mensclichen, Lebendigen und Gewöhnlichen. Alle Wärme, alle Güte, aller Humor kommt aus ihr, und fast will mir scheinen, als sei sie jene Liebe selbst, von der geschrieben steht, daß einer mit Menschen- und Engengelszungen renden könnte und ohne sie doch nur ein tönendes Erz und eine klingende Schelle sei.
J'admire ceux qui avec orgueil s'aventurent froidement sur les sentiers de la grandiose et satanique beauté et méprisent "l'humain", mais je ne les envie pas. Car s'il est bien une chose qui puisse faire d'un littérateur un poète, c'est bien ce mien amour de bourgeois pour l'humain, le vivant, le banal. C'est de cet amour que provient toute chaleur, toute bonté, tout humour, et je ne suis pas loin de croire que c'est là cet amour dont il est dit dans les Écritures que si on ne l'a pas, on pourrait parler les langues des hommes et des anges sans rien être qu'un airain sonore et une cymbale retentissante.
Thomas Mann, Tonio Kröger.
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