Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le journal d'Herminien
15 novembre 2006

Dieudonné et Le Pen : informations pour ceux qui sont surpris

Grâce à Alain Soral, le sociologue, écrivain, essayiste, cinéaste, frère d'Agnès Soral, Dieudonné a déjà rencontré Jean-Marie Le Pen avant cette fête des "Bleu-blanc-rouge". Alain Soral est issu du marxisme et "pourfend dans ses livres ce qu'il juge relever du communautarisme et s'en prend vivement aussi bien aux mouvements homosexuels, féministes qu'aux associations se disant représentatives de la « communauté juive », dans des termes qui se veulent provocateurs (et qu'il revendique d'ailleurs lui-même comme tels). Il a notammment écrit : « En France, tous les communautarismes montants : gay, islamique... se créent et se renforcent par imitation, hostilité et opposition au communautarisme judéo-sioniste, dont le statut privilégié constitue la jurisprudence communautaire sur laquelle s'appuient leurs revendications face à la république »", selon Wikipédia. Alain Soral fréquente aussi Frédéric Chatillon, ancien responsable du GUD (le groupe étudiant facho paramilitaire), et sa femme, Marie d'Herblay, amie d'enfance de Marine Le Pen. "Le Monde " précise qu'Alain Soral fréquente le siège du FN. Alain Soral a écrit : « Je pense que l’avenir de la politique se situe dans l’espace populiste qu’a créé Le Pen, qui, je le rappelle, ne tient pas plus un discours fasciste que Jospin ne tient un discours "lambertiste"... ». Ceci illustre bien la dérive d'une partie de l'extrême gauche marxiste qui, sous couvert d'antisionisme, s'est rapprochée à la fois de de l'antisémitisme d'une partie des musulmans et de celui de l'extrême droite et du nationalisme post-communiste. Alain Soral a donné un entretien à la revue "Rébellion", dont le lectorat est composé d'individus de plusieurs tendances (à l'image des sources d'inspiration du journal) pouvant d'ailleurs se recouper : ultra gauche, gauche républicaine, national-bolchévisme, « néo-droitisme » (c'est-à-dire idéologie du Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne, dont le principal penseur est Alain de Benoist, un des inspirateurs de la pensée du FN et de Mégret), etc. C'est accompagné de Ahmed Monalek, président de l'association "La banlieue s'exprime" et de Fahrid Smani, membre du bureau politique du FN, que Dieudonné a visité les stands de la fête du FN et rencontré Le Pen dimanche 12 novembre. C'est avec Alain Soral, Ahmed Monalek, Thierry Meyssan et Frédéric Chatillon que Dieudonné s'est rendu au Liban cet été pour rencontrer le général Aoun et le président vénézuélien Hugo Chavez, et dénoncer l'intervention israélienne. Aujourd'hui, "Le Canard enchaîné" ne dit pas autre chose. Voici un long extrait de l'article : « L’humoriste » Dieudonné ne s’est pas invité à la fête du Front national samedi 11 novembre, comme des radios et des télévisions l’ont répété. Il y a bel et bien été invité. Cette bonne manière n’est que le dernier épisode de rapprochement entre Dieudonné et une partie de l’état-major du Front. Les premières lignes de ce nouveau sketch ont été écrites dès mars 2005, lorsque l’intéressé a apporté son soutien à Bruno Gollnisch, alors suspendu de son poste d’enseignant à l’université Lyon-III pour avoir tenu des propos douteux sur les chambres à gaz. Le comédien stigmatisait alors « ce lobby qui se croit tout permis ». C’était une bonne base d’entente et bientôt il rencontrait Gollnisch et Le Pen. Les contacts officieux se sont poursuivis par la suite. Dieudonné est devenu un proche de Fahrid Smahi, ex-conseiller régional FN d’Île-de-France. Et il s’est lié d’amitié avec un autre pilier de la Lepénie, l’écrivain et ancien militant communiste Alain Soral, qui a intégré la petite équipe chargée de préparer le programme du candidat du Front national. Le dernier parrain de Dieudonné dans ces eaux n’est autre que Frédéric Chatillon, ancien secrétaire général du GUD, une organisation étudiante d’extrême droite. C’est au retour d’une expédition des « nationaux » au Liban, en août dernier, que Chatillon et Soral ont convaincu le directeur de cabinet du chef, Olivier Martinelli, de monter l’opération Dieudonné à la fête du Bourget. C’est ainsi que Dieudonné a pu participer à la fiesta des Bleus-Blancs-Rouges, et visiter les stands au moment précis où Le Pen y effectuait sa tournée des popotes. Cette coïncidence a permis une rencontre devant les caméras qui donnait toutes les apparences de la spontanéité. Dès le lendemain, sur LCI, l’ « humoriste » affirmait d’ailleurs qu’il fallait « cesser de dire que cet homme-là est le diable. Il y a une rumeur qui ne correspond pas à la vérité ».
Publicité
Publicité
Commentaires
Le journal d'Herminien
Publicité
Archives
Publicité