Petits bonheurs quotidiens (4)

J'ai rapporté à ma propre expérience, parce qu'ainsi est mon journal "extime", un des "petits bonheurs posthumes" que j'aime écouter. Mais quelque dépositaire autoproclamé de la pensée du Maître ou quelque Garde rouge, sous l'apparence du gardien du Temple, s'en offusque. Cela m'a valu, ici, mon premier placard : comme en URSS ou dans la Chine maoïste, il convenait d'alerter que la "pensée unique" (sic) était à l'œuvre, et dénoncer publiquement le déviationniste petit bourgeois. Quand je rédige mon journal, j'écris directement, comme ça, sur le clavier. Après avoir édité, il reste des fautes, des formes, des pensées qui méritent d'être corrigées. Alors je retouche. Comme je l'aurais fait d'un journal sur papier, qui aurait eu ses ratures, mais qui n'aurait pas été lu d'emblée. Le désavantage de ce procédé, c'est la lecture dès que l'on a réalisé la première édition. Il eût parfois fallu que tout soit intact, parfait, au moment de l'édition, pour le lecteur. Et bien non ; il n'en est pas ainsi, il n'en sera jamais ainsi. N'en déplaise aux lecteurs. Ainsi, cet article a été retouché. C'est un petit bonheur que d'écrire. Dans la polémique, il convient parfois de garder son calme. Je n'y parviens pas toujours. Des efforts restent à faire. "Si tu peux supporter d'entendre tes paroles, travesties par des gueux pour exciter des sots... tu seras un homme mon fils", écrivit Kipling. À méditer. Always try to think positively.