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Le journal d'Herminien
13 janvier 2007

Blues blanc pour un clavier noir

« Mon stylo chez moi se déplume Et marche une demi-fois sur vingt. Aux oies je vœux laisser leurs plumes Et la machine aux écrivains » Maxime Le Forestier, Blues blanc pour un crayon noir. Manque de temps et manque d’énergie pour tenir tous les jours ce blog, qui n’en est pas vraiment un. Ce n’est pas tant qu’il n’y aurait rien à dire, ni rien à faire partager… J'aurais pu, banalement matérialiste, dans un petit moment d'égarement loraclien, dire la satisfaction que me procure mon nouveau Macbook... J’aurais pu narrer mes lectures du moment, qui sont sur l'Inde ; mais il est vrai que je ne le fais jamais, ou très rarement, ici. J’aurais pu évoquer l’enquête d’opinion publiée dans Le Monde des religions sur les catholiques en France et préciser ma pensée ; elle donne d’eux une image si éloignée de ce que peuvent croire ceux qui les pourfendent. Il y aurait tant à dire sur les différentes manières de se représenter Dieu et sur l'infidélité, à mon avis nécessaire, à de nombreux dogmes et préceptes de l'Église, pour mieux être fidèle à l'essence du message du Christ. J’aurais pu parler d’épiphanie. J’aurais pu ajouter un commentaire supplémentaire à un article publié sur GA, à la lumière d’un sondage réalisé en Provence-Alpes-Côte-d’Azur et de la déclaration de Jacques Peyrat, le maire (UMP) de Nice, affirmant qu’en cas de second tour entre Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen, il voterait pour ce dernier. J’aurais pu développer quelques idées sur la douceur de cet automne et de la semaine d’hiver que nous venons de vivre, et montrer qu’elle est liée à la récurrence du phénomène El Niño plus qu’au réchauffement climatique d’origine anthropique (même si je ne conteste pas la réalité de ce dernier). J’aurais pu rappeler, encore et encore, la douceur qu’il y a eu à passer les fêtes de fin d’année avec le « Maître-Chats », et la tristesse de voir mon premier sapin de Noël, qui est aussi notre premier sapin commun, perdre ses épines. Il n’y a pas que mon stylo qui se déplume. « Je sens la menace Que mon crayon va se tailler Sans laisser de traces Que mon crayon va se casser Va-t’en ton bonhomme De chemin où que tu te tires Crayon à la gomme Tu vas pas m’empêcher d’écrire ». M. L. F., op. cit. Car je sais qu'au-delà des monts le fil nous relie et que le clavier noir remplace la plume pour éclairer d'un sourire sa prochaine connexion.
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