Nicolas Sarkozy et les patrons

"Comment les patrons pourraient-ils avoir une autorité s’ils n’acceptent pas de mettre les patrons voyous à l’index ? S’ils n’acceptent pas de remettre en cause certaines pratiques choquantes et déraisonnables ? Les salaires exorbitants, les parachutes en or abusifs, les retraites chapeaux ?…s’ils s’octroient toutes les stock options sans jamais en donner à leurs salariés qui ont pourtant contribué au succès de leur entreprise, s’ils licencient pour doper les cours de Bourse, s’ils pratiquent le chantage aux délocalisations, s’ils n’augmentent pas les salaires alors qu’ils dégagent des profits ? Comment les patrons pourraient-ils avoir une autorité s’ils gagnent autant quand ils échouent que quand ils réussissent… (...) La question essentielle pour notre société est celle des travailleurs pauvres malgré leur travail, de la classe moyenne qui se sent déclassée..." (Perpignan, le 23 février 2007) J'imagine que c'est le discours qu'il tient à ses témoins de mariage, Bernard Arnaud et Martin Bouygues, ou à son ami Arnaud Lagardère. J'imagine que l'UMP (majoritaire dans les deux assemblées parlementaires), dont il est le président, et le gouvernement, dont Nicolas Sarkozy est le numéro deux dans l'ordre protocolaire depuis 2002, ont tout fait pour que la spéculation et les salaires exorbitants des grands patrons diminuent au profit d'une redistribution en faveur des salariés les plus modestes. Mais j'ai peut-être l'imagination débordante...