Traces d'un cœur parmi les décombres

J’ai effacé, dans un moment de déprime, le blog herminien2 sur GA, alors que les fonctionnalités de sauvegarde ne marchaient pas. Je n’ai donc plus les traces de plusieurs mois d’humeurs écrites, soit près d’une cinquantaine d’articles. C’est ainsi : l’électronique a ce pouvoir redoutable d’emporter les écrits plus vite que le feu, d’autant plus que je n’avais pas souhaité que ce « journal en ligne » fût indexé par les principaux moteurs de recherche. Müdigkeit ! Ich weiß nicht, was soll es bedeuten, Daß ich so traurig bin ; Ein Märchen aus alten Zeiten, Das kommt mir nicht aus dem Sinn. (Heinrich Heine, extrait de Die Lorelei)

Mon voyage d’hiver est difficile : le temps est à la mélancolie d'un air de Schubert.

Que retenir, donc, de ces quelques mois d’écrit ? D’abord, et surtout, quelques instantanés de bonheur avec le « maître-chats », ma seule lumière dans ces mois plutôt difficiles. Le nouvel an 2008, près de notre sapin de Noël, fut un moment de bonheur et de répit, dans le cycle infernal du travail, pour moi, de la mort des proches, pour lui.

Le 8 janvier, j’évoquais le souvenir de notre première rencontre, de cette illumination qui nous avait fait prolonger le repas et la balade, de cette première bise qu’au moment de l’au revoir, nous n’avions pas osé nous donner. Je n’ai pas fait part du bourguignon partagé en amicale et agréable compagnie gayenne… Le 12 février fut le deuxième anniversaire du jour où je lui ai dit OUI, entre la discussion sérieuse sur le projet de recherche et la dégustation du chocolat chaud : nous l’avons célébré sous le signe des saveurs, le risotto aux saint-jacques, amoureusement préparé par le « maître-chats », ayant été accompagné par un Corton-Charlemagne grand cru 1998 et suivi par un Ispahan à la rose et à la framboise.

Cette dernière photo est celle qui recentre la vie, ma vie, sur l'essentiel. Et cet essentiel est toujours là.